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Essai de la nouvelle Rise 4 d’Air Design.

Essai de la Rise 4 d’Air Design. Vidéo et compte rendu de l’essai. On revends cette aile en taille M (elle est rodée avec 2 vols, 10 H en tout et 210 km, elle demande qu’à continuer dans sa lancée pour des beaux vols pour le futur propriétaire). On a d’autres ailes à essayer et on va essayer aussi la version light la Soar. Même si à titre perso si je volais en B+, je prendrais la Rise 4, moins chère et déjà légère. L’intérêt de la Soar, gagner un peu en poids et en volume de pliage.
 
 
Test de la RISE 4 d’Air Design. Date : 22 mai 2020. Site : La puncho d’Agast – Millau. Sellette : Lightness3 M d’Advance. Taille RISE 4 : M – PTV 85-105 kg. PTV de l’essai 104 kg pour le premier vol et 101 kg pour le second vol.
 
Rise 4, Cross et compte rendu d’essai. C’est plus un compte rendu d’essai avec récit du vol ou tuto cross qu’un réel test de l’aile. On a beaucoup aimé. Très belle aile dans la catégorie B +.
 
La trace du vol de cet essai avec la vidéo: parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20281254
 
Je refais un vol de 100 km au départ de Mende 6 jours après pour un second vol avec la RISE 4 qui confirme la qualité de l’aile. parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20282142
 
« J’ai reçu cette aile en Janvier, mais je ne vole pas l’hiver avec la saison ski et j’attends chaque année vers mi-mars pour revoler. Donc au mauvais moment cette année.
J’avais promis à AD France que je ferai mon premier vol de l’année avec la RISE 4. Et Je ne pensais pas quand je lui ai dit ceci, en février, que cela reporterait au 22 mai ! Mais tout le monde connait l’histoire des deux derniers mois.
 
J’arrive à Millau au décollage vers 13H30, quelques ailes sont déjà en l’air et ça commence à monter, mais certains font des points bas.
Je ne m’attarde pas sur la qualité et la présentation de l’aile, cela a déjà été fait à plusieurs endroits, dont l’essai dans Parapente Mag. On retrouve toutes les informations de l’aile sur le site d’AD.
Au déballage l’aile me parait comme une aile légère, alors qu’il y a une version encore plus light de la RISE 4, la SOAR.
Le temps de se préparer j’observe des ailes qui passent sous le déco… mais je me dis dès ça repasse face même léger, j’y vais.
Décollage dans très peu de vent, face voile, l’aile monte super vite et bien, ne me dépasse pas. Je me retourne, deux trois pas et je suis en l’air, très bonne prise en charge, malgré que je sois en haut de fourchette.
Bingo, je monte de suite, j’adore. Ou plutôt j’ai toujours détesté faire l’essuie-glace pendant 30 mn ou plus avant de monter. J’adore les vols où on décolle, on monte de suite au plaf et on part.
Et là la Rise 4, elle a fait le plafond de suite en moins de 5 mn. Je décolle, j’enroule et au plaf. Pour un vol de reprise (je n’avais pas volé depuis septembre 2019), j’ai tout de suite été bien avec cette Rise 4, avec un virage que j’aime, avec beaucoup de précision et peu d’effort pour la faire tourner le plus à plat possible. Pas forcément besoin de tenir l’extérieur, pas besoin de cadencer à la sellette comme la RISE 3, elle tourne très bien. Bref j’ai tout de suite été bien avec cette aile.
Je rejoins deux copains, un en Zeno et un en Peak, qui étaient partis avant, on voit les deux ailes sur la vidéo au départ de Millau sur la première transition. J’arrive à les rattraper, et là en vitesse je ne suis pas ridicule du tout, j’avance vraiment bien. L’aile a vraiment une bonne vitesse bras haut (bon je suis en haut de fourchette). Accélérée à mi barreau, elle est très agréable, l’accélérateur est doux précis et peu physique, surement dû aux bonnes poulies de la voile. En ce qui concerne la finesse, par rapport à la Zeno et Peak, je suis plus que bien, bien sûr vent arrière et à mi barreau. Vents de face et accéléré, cela ne serait pas la même. Mais quand on est vent arrière et en optimisant son plané en jouant avec l’accélérateur en pilotant aux arrières on peut suivre sans soucis des ailes de catégories supérieures.
 
Transition après les premières thermiques vers Rivière sur Tarn sans trop perdre, puis ça descend fortement. J’arrive dans le trou Mostuejouls – le Rozier. Là aussi, je ne vole pas souvent à Millau, mais les Millavois le diront surement mieux que moi, « ici ça peut plomber sur toutes les faces ou monter sur toutes les faces » je pense qu’il y a beaucoup de pilote qui doivent poser ici (d’ailleurs y en eu ce jour). Je vois un parapente qui grattouille sur la face sud-ouest de Mostuejouls, faut se décider vite, au moins je me mettrais en stand-by là-bas, faut pas traîner dans la dégueulante. Je me retrouve une cinquantaine de mètres plus bas que le plateau, deux trois S, ça monte mais sans plus avec une dérive plus ouest que sud-ouest. Là au bout de 3 à 4 virages sans descendre mais sans monter au final, je ne vois pas de vautours, je me dis faut pas traîner ici et je bascule sur la face ouest du Rozier coté entrée Gorges du Tarn. Avec le vent arrière même si j’arrive bas ça devrait remonter. Arrivé bien bas ça remonte difficilement, je vois des vautours qui décollent mais n’enroulent pas et vont se reposer ou disparaissent. C’est le moment crucial du vol, où il faut être concentré, connaitre sa voile et l’exploiter au maximum. Petit thermiques violents où tu rentres et tu sors. Il faut ralentir l’aile dedans, se faire sortir (tu n’as pas le choix, pas assez large) et accepter d’y retourner et au final tu montes.La Rise 4 est à ce jeu très sympathique et efficace. En effet elle est bien amortie en tangage mais elle va dans le thermique en le mordant, elle a tendance à accélérer pour rentrer dans le thermique et à la sortie du thermique, elle ne passe pas devant ou très léger. Dans les turbulences l’aile est très saine et en la pilotant un peu, on ne devrait pas fermer souvent avec cette aile. Un bon petit quart d’heure à se battre (pas mal se sont posés ici), je vois des vautours enrouler dans les gorges de la Jonte que je rejoins et vous connaissez la suite, les vautours m’ont suivi ou l’inverse, ou tout le monde a suivi la RISE 4, en fait peu importe qui a suivi qui, mais on est tous monté.
 
Je fais le plafond sur le causse Méjan puis direction les Gorges du Tarn et la Lozère. Je reprends quelques mètres près de la Malène. Vous pouvez voir sur la trace, je fais 12 tours, au final je ne prends que 40 m. Je fais souvent ça en cross quand je n’ai pas de pilotes devant, ni de nuages, ni d’oiseaux dans la transition si je chope une petite bulle, même si je ne monte pas, il suffit que je zérote et je profite pour me mettre en stand-by, me reconcentrer, faire les bons choix. Vous dérivez sans perdre d’altitude, c’est souvent très doux, cela permet de faire une pause, de boire un peu, de faire quelques images et pas aller bêtement au tas en allant trop vite.
 
Ensuite direction Saint Enimie que je connais bien et je refais le plafond. Puis je refais la même au milieu du causse Sauveterre (enrouler dans du zéro et se laisser dériver) là tout seul faut être prudent pour ne pas aller au tas, cela serait dommage car après Mende y a pas mal de nuage vers Langogne – le Puy.
 
Je refais le plafond dans le Valdonnez et après c’était plus facile avec les nuages, Mende, Châteauneuf, Naussac.
 
Je traverse le lac de Naussac bien haut je me refais en allant vers le PUY, une rue de nuage est bien matérialisée, je connais la route j’y suis allé plus de 3 fois au PUY et plus loin mais en partant d’Ispagnac. Mais une navette m’attend à Langogne et doit partir à 18H30. J’hésite et je choisis la facilité du retour.
 
Je fais donc demi-tour face au vent pour rentrer sur Langogne et pour tester du coup la RISE 4 à fond de barreau. Même dans cette configuration le bord d’attaque reste solide et bien sûr on voit les limites de la finesse au second barreau par rapport à la catégorie C haut de gamme et D.
 
Bref je me suis régalé avec cette aile pour une reprise de vol, je l’ai trouvé très sympathique à piloter, pas physique, de très bonnes performances dans la catégorie B+. J’ai trouvé le virage très bon et surtout l’aile me parait très saine et confort dans les turbulences dans la catégorie B + où il y a un peu de tout.
 
N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur l’aile, un essai ou un achat. Celle-ci en taille M est à vendre.
 
Bons vols
 
Jacques Lozair.